Etienne est libraire indépendant à Bruxelles. Il a 3 magasins et emploie 75 personnes. Mais acheter son troisième magasin a relevé du parcours du combattant. "On a été voir plusieurs banque", dit Etienne Oppitz, gérant, au micro de Martin Bilterijs pour RTL-TVI. "Il y en a une où c'était tellement compliqué qu'on a abandonné. Il y en a une autre, j'attends toujours qu'ils me répondent. Ceux avec qui on avait l'habitude de faire des affaires ont mis très longtemps à nous répondre et finalement c'est une banque qu'on ne connaissait pas qui nous a accordé le prêt." Les refus ne sont pas toujours motivés et les décisions sont très aléatoires d'une banque à l'autre. En 2010, une PME sur 5 avait des difficultés à obtenir un crédit. En 2012, c'est le cas une fois sur 3.
Rééquilibrer le rapport de force
Le gouvernement souhaite donc rééquilibrer le rapport de force. A l'avenir, les banques devront proposer les meilleurs produits financiers, aider les entreprises à améliorer leur dossier de crédit mais surtout, justifier les rejets. Certaines mesures visent aussi à éviter les situations abusives. "Si c'est la banque qui rompt unilatéralement le crédit, contrairement à ce qu'elles font parfois aujourd'hui, c'est-à-dire obliger l'entreprise à payer l'indemnité alors que c'est la banque qui rompt le contrat, dorénavant ce sera la banque qui devra payer une indemnité à l'entreprise", assure Sabine Laruelle, ministre MR des PME et des Indépendants. De même, en cas de remboursement anticipé, les indemnités seront dorénavant limitées. L'Union des Classes Moyennes (UCM) salue ces décisions. "Je crois qu'une PME n'est pas en position d'équilibre face à son organisme bancaire jusqu'à présent", explique Philippe Godfroid, président de l'UCM. Avec ces mesures, le gouvernement espère favoriser la relance.
source : rtl.be