« Ils n'en peuvent plus ! Et ils n'acceptent plus que des multinationales qui engrangent de gros bénéfices ne paient pas d'impôts grâce à des mécanismes détournés de leur but initial. Les outils mis à disposition des entreprises sont destinés à soutenir l'économie réelle. Leur objectif n'est pas de jouer avec les réglementations pour échapper à l'impôt », a expliqué aujourd’hui l’Union des classes moyennes dans un communiqué.
Pour l’UCM, les patrons des petites entreprises sont aujourd'hui les plus grands employeurs du pays. Toutefois, tous les indicateurs (faillites, retards de paiement, effondrement des bénéfices, lourdeurs administratives...) suggèrent qu'ils ont besoin de soutien, estime l’UCM. Par ailleurs, « les petites entreprises subissent le choc des grandes entreprises puisque lorsqu’une grande entreprise ferme, elle entraîne dans son sillage de gros soucis pour les PME qui sont fournisseurs chez elles », a estimé Philippe Godfroid, président de l’UCM, de passage sur Bel RTL. Depuis un an, les PME et indépendants de Belgique ont subi de nouvelles charges : taxation accrue des véhicules de société, augmentation des amendes ONSS et TVA, sanctions fiscales à 309 %.
« La coupe est pleine. Il faut au contraire, pour soutenir l'emploi, réduire les charges sur le travail, au-delà de ce qui a été fait pour les trois premières embauches ». « Actuellement, les recettes fiscales proviennent pour 50 % du travail et 15 % du capital. Ne faut-il pas réfléchir à un équilibre différent ? », s’interroge l’UCM qui avance plusieurs pistes.
« Si l'ingénierie fiscale permet à des grandes sociétés qui engrangent d'importants bénéfices d'éviter le paiement de tout impôt, une forme d'impôt minimum peut être une solution. Si des opérations financières successives permettent de gagner de l'argent sans taxes, certaines plus-values purement spéculatives pourraient être imposées ». « Si les intérêts notionnels permettent à des multinationales d'immuniser des bénéfices, il faut revoir le système pour lier les crédits d'impôts à de réels investissements et capitalisations de PME ». Le président de l’UCM a plaidé pour que « les intérêts notionnels soient ramenés à l’économie réelle ».
L'UCM souhaite une réorganisation de la fiscalité, pas un alourdissement. L'assainissement des finances publiques doit se faire pour l'essentiel en réductions de dépenses, aussi longtemps que la Belgique est au-dessus de la moyenne de la zone euro.
« Dans cet esprit, toute manipulation du mécanisme d'indexation des salaires et allocations sociales (saut, lissage, report, forfait...) doit servir à réduire le coût du travail et à rétablir la compétitivité des entreprises, pas à satisfaire l'appétit de dépenses des pouvoirs publics ».
Enfin, comme le rapporte rtl.be, l’UCM s’est dite contre une hausse éventuelle de la TVA, une mesure qui en viendrait à « créer de l’inflation et à nuire à la compétitivité des entreprises ».
source : express.be