Avec retard, Microsoft est entré dans la course des tablettes avec son système d’exploitation Windows 8 conçu à la fois pour les PC et les tablettes.
Depuis septembre, la plupart des constructeurs (HP, Samsung, Acer, Toshiba…) ont intégré l’OS hybride dans leurs nouveaux modèles mais en sachant que, cette fois, Microsoft jouerait la carte hardware.
Sous le nom de "Surface", deux tablettes feront leur apparition. La première, commercialisée aujourd’hui, utilise la version "light" de Windows 8. Basée sur un processeur ARM (et non Intel), elle ne peut utiliser que les "applis" téléchargeables dans le magasin en ligne de Microsoft. En revanche, elle dispose, en standard de la suite bureautique Office et offre une autonomie étendue.
Commercialisée dans les chaînes de distribution classiques, la tablette Surface l’est aussi via le site de vente en ligne de Microsoft, ce qui peut être considéré comme une concurrence par les revendeurs traditionnels.
Moins chère que l’iPad
La première tablette Surface RT de 10 pouces est commercialisée avec 32 Go (479€) ou 64 Go (579€). Pour la transformer en notebook, il faudra lui ajouter un clavier de 119€ (129€ pour la version avec touches mécaniques) qui sert également de protection d’écran. Ce clavier "Touch cover" se clipse à la tablette par un puissant système magnétique. Microsoft aurait commandé plus 3 millions d’exemplaires de son premier joujou.
Nous n’avons pas eu le temps de vérifier l’autonomie de 12 heures promise par le constructeur. En revanche, l’interface tactile fonctionne parfaitement et la synchronisation avec le Windows phone, les réseaux sociaux et le disque virtuel Skydrive est immédiate. La connectique comprend des ports miniUSB et USB ainsi qu’une fente pour carte mémoire MicroSD et une prise écouteur. Cette première version ne propose pas la 3G.
Imposer son nouvel écosystème
Avec sa tablette, Microsoft tente, comme Apple et Android, d’imposer son propre écosystème.
Arrive-t-il trop tard? Le bureau d’étude IDC lui promet la troisième place au pays des tablettes d’ici 3 ans, mais Samsung et l’iPad ont déjà pris une longueur d’avance. La Surface se situe dans une gamme de prix de 120 euros inférieure aux tarifs pratiqués par l’iPad, mais dans la ligne de ce que font ses partenaires Samsung, Toshiba, Acer et les autres vieux compagnons de Windows.
La seconde version, Surface Pro n’est pas encore annoncée en Belgique. Elle sera plus épaisse, embarquera un processeur HP ainsi que l’OS Windows 8. Son autonomie sera moindre, mais, contrairement à la version RT lancée aujourd’hui, elle pourra gérer les logiciels hérités de Windows 7.
Article de Jean-Claude Verset repris dans son intégralité
source : rtbf.be