Plus de licenciements que d’engagements dans les PME de Belgique dans les 6 prochains mois

12-06-2013



...mais également préventivement vu l’harmonisation du statut des ouvriers et des employés qui entrainera, pour les ouvriers, un délai de préavis plus long et plus coûteux, selon une étude du Syndicat neutre pour indépendants sur les intentions d’embauche et de licenciement dans les PME.

Un peu plus d’un quart des PME (28%) a comme projet, dans les 6 prochains mois, de licencier du personnel. Vu leur situation financière, ce n’est pas illogique : seulement 31% des PME ont dégagé un bénéfice sur les 6 derniers mois. 45% disent que leur chiffre d’affaire a diminué au cours de la même période. « Nous appelons les divers gouvernements de ce pays à ne pas encore lancer la campagne électorale, mais à prendre des mesures pour renforcer les PME », dit Christine Mattheeuws, présidente du SNI.

De plus, seulement 19% des PME ont l’intention de recruter pendant la même période. Notons également qu’un quart des PME (26%) a déjà mis fin à certains contrats d’emploi au cours des 6 derniers mois.

Selon 4 PME sur 10, ces licenciements sont des suites directes de la crise et des mauvais résultats financiers, mais il résulte également que 8% des gérants le font préventivement en vue de l’harmonisation des statuts ouvriers-employés. La Cour Constitutionnelle a exig&aamp;eacute; que l’harmonisation soit conclue pour le 8 juillet prochain et les PME redoutent que cela leur coûte trop cher. « Une harmonisation du statut des ouvriers vers le haut n’est vraiment pas une option. Les PME n’ont pas les moyens d’en assumer le coût » a réagi la présidente du SNI Christine Mattheeuws. L’organisation des entrepreneurs indépendants insiste que l’harmonisation et l’égalisation du délai de préavis soient accentuées sur l’activation et l’aide à l’emploi. Celui qui a perdu son emploi a plutôt intérêt de retrouver rapidement un nouvel emploi.

Que les perspectives d’emploi au sein des PME au cours des six prochains mois soient relativement sombres n’est pas étonnant. Seulement 31% des PME interrogées ont engrangé des bénéfices au cours des six derniers mois (et de plus les bénéfices ont diminué), alors que 50% ont compté sur un chiffre d’affaire « break-even » et 19 % sur une perte. Le revenu global des PME a baissé d’environ 45% au cours des six derniers mois. Seulement 22% ont vu une augmentation de leur chiffre durant la même période. Une grande partie des PME n’a plus de réserves financières à cause de la crise économique persistante. Pour survivre, une partie des entreprises est donc dépendante de l’octroi de crédit de la part des banques. Là est le problème. Selon le plus récent baromètre du crédit du centre de connaissances du financement des PME CeFiP (mai 2013), un tiers des gérants interrogés ont demandé un crédit au cours des 12 derniers mois et ont été confrontés à un refus d’octroi de crédit.

Le SNI a demandé au gouvernement fédéral de faire pression sur le secteur bancaire afin d’assouplir les conditions d’octroi. « De plus, il est dommage de constater que le plan PME concernant le financement des entreprises de la Ministre des classes moyennes, des PME et des Indépendants, Sabine Laruelle, n’est pas encore en cours », précise le SNI. Ce plan comprend entre autres des mesures en vue d’améliorer les relations entre les banques et les entrepreneurs, comme par exemple un assouplissement des conditions d’octroi et une réglementation légale sur l’indemnité de remploi.

source : express.be

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