Les PME vont-elles licencier comme les grandes entreprises?

24-11-2012



Interrogé sur Bel RTL, le président de l'UCM estime que le gouvernement peut réaliser des économies en rognant sur la déduction fiscale controversée. Il a également souligné le statut particulier à réserver aux PME par rapport aux grandes enseignes.

Après la vague de licenciements chez les grandes entreprises comme Arcelor, Ford et Belfius, doit-on craindre des licenciements chez les petites et moyennes entreprises ? "Les PME ne font pas pareils. Tout simplement, elles subissent malheureusement le choc des grandes entreprises puisque régulièrement lorsqu’une grande entreprise ferme, elle entraîne dans son sillage de gros soucis pour les PME qui sont fournisseurs chez elles", souligne le patron de l’Union des classes moyennes (UCM) ce vendredi matin sur Bel RTL. Philippe Godfroid a toutefois ajouté que "les PME ont un ancrage local plus fort et une stabilité géographique plus prononcée que les grandes entreprises". Selon lui, il y aura moins de licenciements dans les PME si "on veille à différencier" leur statut. "Une PME n’est pas une grande entreprise en miniature", lance-t-il.

Les intérêts notionnels doivent être "ramenés à l'économie réelle"

Concernant les intérêts notionnels, Philippe Godfroid affirme qu’il s’agit d’une mesure "remarquablement bien pensée", mais "mal appliquée". Le président de l’UCM  se dit "interpellé de voir" que nombre d'entreprises du BEL20 "se trouvent autour de 0% d'impôt". Le mécanisme doit être maintenu pour les petites entreprises qui choisissent de se financer sur fonds propres plutôt que par l'endettement, mais il n'est pas légitime dans les cas de "montages européens pour réduire la base taxable", a-t-il ajouté.   

Pas touche à l'index

Les petites et moyennes entreprises se distinguent également des grandes sociétés sur la question de l'index. Contrairement à la Fédération des entreprises des Belgique, qui fédère plutôt les secondes, l'Union des classes moyennes est favorable au maintien d'une liaison des salaires à l'évolution du coût de la vie. "Je dirais qu'aujourd'hui, il ne faut pas trop toucher à l'index", a affirmé M. Godfroid, pour qui il y a "d'autres pistes" pour améliorer la compétitivité de la Belgique. La suppression de l'indexation automatique des salaires aurait pour conséquence de "diminuer le pouvoir d'achat et d'appauvrir encore un peu plus toute une population de commerçants, d'indépendants et d'artisans", a-t-il ajouté.     

Une hausse de la TVA est "inacceptable"

L'UCM est par contre au diapason de la FEB sur la hausse envisagée de la TVA. Une telle mesure créerait de l'inflation et nuirait à la compétitivité des entreprises, a insisté M. Godfroid, qui la juge "tout à fait inacceptable".

 

source : rtl.be

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