Depuis 2004, la part de l’entreprenariat féminin stagne autour de 33% alors que la proportion des starters féminins est proportionnellement plus haute (38,1%). La raison est qu’elles représentent 37,4% de tous les indépendants qui abandonnent le statut.
L’abandon concerne surtout les femmes de 25 à 35 ans, l’âge où la plupart envisagent d’avoir des enfants. «Car les conditions du congé de maternité varient fortement du statut d’indépendante à celui de salariée», explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI, qui plaide pour une extension du congé de maternité pour les indépendantes, un système adéquat pour les remplacements temporaires et des incitants fiscaux pour de l’aide ménagère à laquelle les entrepreneurs féminins font appel.
Pour le SNI, c’est la combinaison entre vie privée et vie professionnelle qui pèse chez un grand nombre d’indépendantes. Actuellement, elles ont droit à huit semaines de congé de maternité, dont trois semaines qu’elles doivent obligatoirement prendre, et 105 titres-services pour de l’aide ménagère. Pour la période de huit semaines, l’année passée, l’allocation de maternité a été augmentée de 260 euros jusqu’à 3450 euros. Cette décision devait compenser l’extension du congé parental de trois à quatre mois pour les salariés, mais pendant ces huit semaines, les indépendantes doivent continuer à payer des cotisations sociales. A titre de comparaison, aux Pays-Bas, les indépendantes qui mettent un enfant au monde ont droit à 16 semaines de congé de maternité et une indemnité de 1446 euros brut par mois.
Le SNI revendique pour les indépendantes belges un congé de maternité de 15 semaines, dont 8 semaines selon les modalités actuelles (avec une allocation de 3450 euros) et 7 semaines où les indépendantes auraient le choix entre une allocation ou un remplacement temporaire. Et surtout une dispense automatique du paiement des cotisations sociales durant le congé de maternité avec la préservation des droits à la pension. Un long chemin à parcourir.
source : entreprendretoday.be