D’un point de vue légal, les victimes de harcèlement sont protégées contre le licenciement et perçoivent une indemnité plus élevée en cas de licenciement. Par ailleurs, les travailleurs qui quittent leur emploi parce qu’ils ne peuvent plus supporter la situation bénéficient des mêmes droits qu’une personne licenciée.
Et cela concerne de plus en plus d’entreprises puisque, dans le courant de l’année 2011, 11 % des travailleurs affirmaient avoir été victimes de harcèlement au travail. Une proportion qui reste inchangée depuis 2005. Plus de 64 % des plaignants affirment avoir été harcelés par leur supérieur, 25 % par un collègue, 24 % par un groupe de collègues et 5 % par des tiers (clients, fournisseurs, patients, …) . Les principaux ‘auteurs’ ( les supérieurs) de faits de harcèlement se plaignent davantage d’être eux-mêmes victimes de harcèlement que leurs collaborateurs.
Sous l’angle géographique, les travailleurs de Wallonie se plaignent deux fois plus de harcèlement (17%) que les travailleurs de Flandre (8 %). Les provinces où l’on enregistre le plus grand nombre de plaignants pour harcèlement sont le Hainaut (25 %), le Luxembourg (23%) et le Brabant wallon (18%). Les provinces où l’on enregistre le moins de plaintes sont la Flandre orientale (6 %), Liège (8%) et Anvers (8 %). Et tout cela a un impact sur la rotation du personnel. Les travailleurs qui ne se plaignent pas de harcèlement pensent moins à leur départ (22 %).
Le harcèlement sexuel fait également grimper l’intention de départ (47 %), de même que la discrimination (45 %) et les comportements agressifs (35 %).
La conclusion de l’étude est qu’un employeur se doit de mettre sur pied une politique préventive, de désigner une personne de confiance, et d’insister sur les responsabilités des supérieurs de première ligne. «Fermer les yeux équivaut à consentir» affirme Dominique Deboever, conseillère en prévention chez Securex.
source : entreprendretoday.be