D’après les récents résultats d’une étude du prestataire de services SD Worx, l’absentéisme est en progression constante en Belgique depuis 2002. 2012 a même été une année record.
L’absentéisme de longue durée (entre un mois et un an d’absence) est en effet passé de1, 56% en 2008 à 2,33% en 2012. Les raisons? SD Worx évoque entre autre la crise, la pression, la démotivation et une population active vieillissante.
Quant à l'absentéisme de courte durée (moins d’un mois), il a un coût assez important pour l’entreprise. En 2012, une entreprise belge de 100 travailleurs a en effet dépensé en moyenne 88.955 euros pour ses travailleurs malades (en salaire garanti). Il s’agit de 13� plus qu’en 2008.
L'absentéisme, l'apanage des grandes entreprises ?
SD Worx évoque une "culture manifeste de l’absentéisme" dans les grandes entreprises (plus de 1000 travailleurs). Le nombre moyen d’heures d’absence par an y est en effet de54 heures contre 33 heures dans les PME. Symptôme de malaise sous-jacent, l’absentéisme semble plus contrôlable dans les petites structures.
"Tolérer l’absentéisme, c’est le créer" explique François Lombard, consultant RH chez SD Worx. "Il est beaucoup plus difficile de rester absent dans les petites organisations, car le patron connaît son personnel, collabore avec lui et interpelle plus rapidement les absents au sujet de leur comportement. Dans les grandes organisations, plus anonymes, les collaborateurs peuvent plus facilement tirer au flanc."
Secteurs et temps de travail
C’est dans le secteur non-marchand que l’absentéisme est le plus élevé, notamment dans les soins de santé et l’aide sociale. A l'inverse, c’est dans le secteur industriel qu’il est le moins présent.
On remarque aussi que les travailleurs à temps partiel ont davantage tendance à être absent que ceux à temps plein : ils le sont en moyenne 56 heures par an, contre 43 heures pour les travailleurs à temps plein.
source : sudinfo.be