Voici 15 jours, l’UCM avait bien accueilli l’annonce du budget fédéral de 2013, estimant qu’il préservait le pouvoir d’achat tout en s’attaquant au problème du coût excessif du travail. Le SNI avait pour sa part prêché en faveur d’un saut d’index ou une diminution de charges salariales perceptible en vue de réduire le piège à l’emploi. Le syndicat des PME avait alors dit craindre que la baisse prévue de la cotisation patronale de 0,3% ne soit pas perceptible dans le porte-monnaie des entreprises, d’autant plus que de nombreux salaires vont bientôt augmenter avec l’index.
Depuis, une étude permet de chiffrer le sentiment émis à la mi-novembre. Après une étude qui couple la diminution des charges salariales à l’indexation dans les commissions paritaires les plus importantes dans notre pays (146.155 entreprises et 1 million de salariés) , il ressort que par an et par travailleur, la réduction des charges salariales rapporte 91 euros à l’employeur. Mais que l’indexation prévue coûterait, également par an et par travailleur, 914 euros. « La réduction des charges salariales de 0,3% est une mesure pour rien », estiment donc Christine Mattheeuws, présidente du SNI, et Chris Verleye, administrateur délégué de Salar. «Seule une réduction structurelle des charges salariales peut aider les entreprises.»
Le 1er janvier 2013, les salaires dans beaucoup de secteurs seront indexés. Sur base des chiffres du bureau du Plan, le SNI et Salar ont réalisé des prévisions (voir tableau). Selon Salar, en indexant les salaires, le coût salarial continuera à augmenter. Cela peut être illustré grâce à deux exemples concrets : un ouvrier qui gagne 15 euros brut par heure et un employé avec un salaire brut de 2500 euros par mois.
source : entreprendretoday.be