Les responsables du secteur s’accordent d’ailleurs sur ce point. La stratégie Europe 2020 pour la croissance de l’Union européenne, s’articulant autour de plusieurs programmes, notamment Repenser l’éducation et Ouvrir l’éducation, souligne l’importance de cette dernière pour le développement d’une Europe plus intelligente, plus productive et plus innovante.
Une étude menée par l’Economist Intelligence Unit (EIU) et sponsorisée parRicoh Europe,révèlequ’1/4 des directeurs d’établissement pense que les nouvelles technologies peuvent les aider à améliorer les services qu’ils proposent ainsi que l’expérience de leurs étudiants. Il est logique que les futurs étudiants, pour beaucoup nés à l’ère numérique, soient attirés par les organismes mettant à disposition les toutes dernières technologies. Lorsqu’on les interroge sur la technologie, les responsables concernés soulignent déjà l’importance de la vitesse et de l’efficacité. De plus, cette étude montre que près de la moitié d’entre eux s’attendent à devoir gérer des difficultés modérées ou même très importantes liées à la technologie au sein de leur établissement au cours des 3 prochaines années. Même si l’avenir des technologies semble plutôt positif, il subsiste une pression sous-jacente encourageant les organismes à offrir plus de services, souvent avec moins de ressources, tout en restant attractives pour les étudiants. De plus, selon cette étude, 98 % des responsables du secteur de l’éducation sentent une pression croissante les poussant à s’adapter au changement dans les 3 ans à venir. Et avec le progrès des nouvelles technologies, le développement de nouvelles méthodes d’apprentissage et l’évolution des demandes des étudiants, c’est sans surprise que ces mêmes responsables déclarent ressentir une pression les poussant à changerrapidement.
Toutefois, nombreux sont les établissements pour lesquels technologie ne rime pas toujours avec flexibilité. Cette étude montre qu’à cause d’une hiérarchie trop importante au niveau administratif et d’une vision partagée fragmentée, les organismes continuent de fonctionner sans opérer de vrais changements fonctionnels. Si les responsables de ces structures ne surmontent pas ces obstacles rapidement, ceux-ci auront un impact sur leurs objectifs de croissance et de classement. De plus, ils risqueraient de limiter leurs succès futurs.
De plus en plus, les établissements d’enseignement se font concurrence sur le terrain de l’efficacité, l’optimisation des ressources et la qualité des services proposés aux étudiants, l’ensemble de ces éléments pouvant être amélioré grâce à la technologie. Les directeurs d’établissement reconnaissent l’importance de la transformation des tâches administratives pour améliorer les fonctions centrales,dont un bon nombre est ralenti par l’utilisation en masse de documents et de processus. Lorsqu’on les a interrogés sur les domaines où l’adaptation au changement s’avère cruciale, ils ont cité à44 % l’amélioration des processus internes clés, à 42 % le recrutement de nouveaux effectifs et à 40 % l’adoption de nouvelles technologies.
Les responsables interrogés reconnaissent l’importance de la vitesse et de l’efficacité dans leur processus d’évolution. Toutefois, alors que la technologie ouvre de nouveaux horizons, ils doivent se reconcentrer sur leur processus internes clés et opérer une transformation fonctionnelle pour passer au tout numérique. Cela leur permettra d’assurer un accès au matériel pédagogique et aux informations administratives essentielles au bon format et au bon moment. La vitesse du changement est un élément essentiel pour assurer le succès des programmes éducatifs du 21ème siècle. Bonne nouvelle : les responsables du secteur de l’éducation ne sont pas seuls face à ce nouveau défi. Lesinitiatives des gouvernementsainsi que les innovations du secteur privé les soutiennent dans leur évolution.