Avec une pyramide des âges en forme d’un entonnoir, la proportion de la population en âge de travailler ne peut plus couvrir les coûts des seniors. Une évolution connue depuis 1980, mais que personne ne semble avoir voulu prendre en compte à l’époque.
Heureusement, selon Securex, spécialisée dans la gestion du capital humain, la plupart des études n'établissent aucune relation entre l’âge et la productivité. L’âge serait même moins déterminant que les capacités individuelles.
«Les travailleurs plus âgés sont tout autant, voire plus motivés, satisfaits, impliqués et favorables à l’entreprise que leurs collègues plus jeunes», souligne Hermina Van Coillie, HR Research Expert chez Securex.
Les résultats de l’étude démontrent que les Belges aimeraient travailler jusqu’à 60 ans, mais pensent qu’il leur faudra travailler jusqu’à 63 ans. Soit un fossé de deux ans par rapport à l’âge légal de la pension. Le professeur Luc Sels de la KU Leuven a pu déterminer qu’en Flandre, 100 personnes actives travaillent pour 133 personnes non actives. D’ici 2020, ce ratio atteindra probablement 138 unités. En Wallonie, il est déjà de 169 sur 100.
Hermina Van Coillie conseille d’éviter tout discrimination dans les mesures prises à l’égard du personnel, mais l’étude révèle que près d’un manager sur quatre préférerait le départ des travailleurs après 60 ans et près d’un sur huit estime que l’investissement dans des travailleurs plus âgés ne s’amortit pas.
La loi est pourtant claire: dès le 1 janvier 2013, toutes les entreprises de plus de 20 travailleurs doivent établir un plan relatif à l'emploi des travailleurs de plus de 45 ans, selon la CCT n° 104. Avec pour objectif le maintien ou l'accroissement du nombre de travailleurs de 45 ans et plus.
source : entreprendretoday.be