Chèques-repas: la polémique enfle

24-04-2013



Tous ces acteurs souhaitent qu’à l’avenir l'argent des chèques-repas soit directement versé sur les comptes des travailleurs. D’autres, comme l’UCM, voient dans le chèque électronique une alternative passagère. Des parlementaires flamands devraient bientôt déposer un texte en vue de la sortie de ce système propre à notre pays.

La société Monizze estime à 1,3 million le nombre des travailleurs qui perçoivent des chèques-repas «papier» comme complément à leur salaire. Soit plus de 250 millions de titres distribués chaque année en Belgique. Le ministre des consommateurs, Johan Vande Lanotte précise, lui, que les chèques-repas représentent un surcoût global de quelque 50 millions d'euros pour les employeurs et les commerçants.

Les chèques-repas dans « Connexions »

Les trois partis flamands de la majorité ont fait savoir qu'ils étaient favorables à la suppression des titres-repas, jugés trop onéreux. C’est aussi le cas de Comeos (la fédération du commerce et des services) et de l’Unizo. La RTBF y a consacré une émission matinale « Connexions ».

Faut-il jeter le concept aux oubliettes ? Les auditeurs de l’émission Connexions ont exprimé des avis très différents. Pour l’un, il faut transformer le chèque-repas en salaire brut plutôt qu’en salaire net, ce qui permettra de financer la sécurité sociale et notamment le budget des pensions. Avec comme compensation une réduction des charges pour les employeurs.

Pour Dominique Michel (Comeos), la disparition du chèque-repas doit être une opération blanche pour tout le monde: «L’employeur ne doit pas payer plus et l’employé ne doit pas recevoir moins. Le mieux serait que l’employeur puisse verser le même montant que celui du chèque en net, pour que l’avantage soit le même. »

Simplicité ou complexité ?

Pour le ministre SP.a  Johan Vande Lanotte, le chèque-repas n’aurait que des inconvénients: un surcoût pour les commerçants, surtout pour les petits magasins. Comeos évoque encore les frais de traitement entraînés par le triple comptage, et les risques de tickets périmés qui ralentissent tout le processus.

« On attend de la simplification plus que de la complexification » résume Domnique Michel  qui se dit favorable au retrait des chèques, du moins dans sa forme papier. «Simplifier le système permet aussi à l’employeur de faire des économies, et si on allège la facture du commerçant, le consommateur en profite aussi.»

Mais la perspective du retrait des « tickets restaurants » fait craindre à certains la suppression de l’avantage qui représente jusqu’à 6 euros net pas jour.

Un risque pour l’horeca ?

Philippe Symons, CEO de Sodexo, l'une des quatre entreprises actives dans le secteur s’oppose à cette suppression. La société estime que la disparition du système aurait un impact sur certains secteurs économiques.

Selon Philippe Symons, une étude réalisée auprès de 12.000 personnes indique que si le chèque-repas était versé en numéraire, 12,5% du montant serait épargnés et 34% ne serait plus dépensés dans le secteur alimentaire : « La suppression du Chèque-repas risque de faire souffrir le secteur Horeca en supprimer les restos de midi »

Un argument que ne partage pas Dominique Michel de Cameos: « Le samedi, lorsque l’on paie avec des chèques-repas, on ne consomme ni plus ni moins, mais c’est plus long et plus compliqué à la caisse ».

source : entreprendretoday.be

Contactez votre représentant

Nous discuterons ensemble de vos besoins et trouverons une solution adaptée à votre activité et à son caractère évolutif.