10% des indépendants de Belgique sont de nationalité étrangère.

18-06-2013



Pour la première fois, un indépendant sur dix dans notre pays est de nationalité étrangère. En cinq ans, le nombre d’indépendants de nationalité étrangère a même augmenté d’un quart, tandis que le nombre total d’indépendants n’a augmenté que de 7%. C’est surtout la progression des indépendants roumains qui est frappante. Cependant, selon des inspections de l’INASTI, 40% des migrants européens affirmant être établis en Belgique en tant qu’indépendants ne le sont pas du tout. Le SNI demande de sanctionner sévèrement de telles formes d’abus du statut d’indépendant. « Cela est tout à fait logique », estime Christine Mattheeuws, présidente du SNI. « Chaque jour, bon nombre d’indépendants travaille durement afin d’alimenter le statut social, mais ce genre d’abus détruit ce statut. »

Fin 2012, il y avait 99.511 indépendants étrangers dans notre pays, ce qui représente 10,1% de tous les indépendants (988.567) actifs à cette période. Pour la première fois, la proportion d’indépendants de nationalité étrangère dépasse la barre des 10%. Comparé à 2011, le nombre d’indépendants étrangers a augmenté de 6,2% en 2012 et même de 25,4% si l’on compare avec les chiffres de 2008. Durant cette même période de cinq ans, le nombre total d’indépendants n’a augmenté que de 7%. Christine Mattheeuws, présidente du SNI : « Il est clair que la croissance du nombre d’entrepreneurs est en partie due aux étrangers qui se lancent comme indépendant. Ils boostent l’entrepreneuriat dans notre pays. »

Dans notre pays, ce sont surtout les Néerlandais (16,2%) qui sont actifs en tant qu’indépendants, suivis par les Roumains (15,3%), mais ces derniers dépasseront bientôt les Néerlandais vu leur forte progression. Ensuite viennent les Français (11,1%), les Italiens (10,6%), les Polonais (8,3%) et les Bulgares (5,7%). 38,7% des indépendants de nationalité étrangère sont actifs en Flandre, 35,7% en région de Bruxelles-Capitale, 18,3% en Wallonie et 7,3% à l’étranger. En Wallonie, les indépendants étrangers sont surtout actifs dans le Hainaut (8% de toute la Belgique) et dans la province de Liège (4,8%) mais nettement moins dans le Brabant-Wallon (3,4%), la province de Namur (1,3%) et le Luxembourg (0,8%).

« Nous applaudissons la vocation entrepreneuriale des étrangers, mais, dans le même temps, force est de constater qu’il y a beaucoup d’abus », regrette la présidente du SNI. Selon des inspections de l’INASTI, 40% des migrants européens affirmant être en Belgique en tant qu’indépendants ne le sont pas du tout. Certains étrangers se lancent peut-être bien comme indépendant, mais cessent rapidement leur activité et cela afin d’obtenir le soutien du CPAS. Grâce à leur activité d’indépendant, ils bénéficient d'une autorisation de séjour, reçoivent des allocations familiales et peuvent profiter de bien d'autres avantages. Le SNI exige que cette forme d’abus du statut d’indépendant soit sanctionnée sévèrement. « Il faut instaurer des contrôles approfondis et des sanctions sévères à l’encontre de ces prétendus indépendants qui ne sont que là pour profiter. C’est possible en instaurant des amendes administratives de minimum 500 euros pour ces indépendants qui lancent leur activité uniquement dans le but d’obtenir des avantages et du support ». Ces amendes existent déjà dans le cadre du statut social des indépendants, par exemple quand l’activité exercée par un indépendant diffère de celle mentionnée dans la Banque Carrefour des Entreprises (BCE) et, si elles étaient appliquées, permettraient de réduire le nombre d’inscription des soi-disant indépendants.

source : express.be

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